12 Décembre 2011

La campagne Vasco (2007)

En 2007, le CNES et le Laboratoire de Météorologie Dynamique valident le concept d'aéroclipper lors de l'expérience VASCO (Validation of the Aeroclipper System under Convective Occurrences). Au cours de l'expérience deux ballons observent le cyclone DORA... de l'intérieur !
Aeroclipper lors de la campagne Vasco
Lancement d’un aéroclipper aux Seychelles pendant la campagne Vasco 2007 Crédits : LMD

50 ans de résultats scientifiques

La campagne Vasco (2007).



L’aéroclipper est un système d’observation original constitué d’un ballon volant à quelques dizaines de mètres d’altitude et stabilisé par un câble partiellement immergé.

Ce câble porte

  • dans l’air, une nacelle atmosphérique qui mesure les variables météorologiques (pression, température, humidité, vent)
  • sous l’eau, une nacelle océanique qui mesure la température et la salinité de l’eau.

Grâce au contrepoids du câble, l’aéroclipper se maintient à très basse altitude et se déplace au gré des vents.

Développé en coopération par le CNES et le Laboratoire de Météorologie Dynamique, l’aéroclipper a été conçu pour effectuer des parcours de longue durée à très basse altitude au-dessus des océans tropicaux, et pour mesurer pendant leur parcours les échanges de chaleur, de vapeur d’eau et de mouvement entre l’océan et l’atmosphère, ainsi que leur renforcement au voisinage des systèmes orageux.



Deux ballons dans l'oeil du cyclone

Ces observations sont nécessaires car, dans les Tropiques, l’océan joue un rôle primordial sur les régimes météorologiques et sur le climat, au travers de ses échanges avec l’atmosphère.

L’intérêt des ballons pour ce type de mesures vient du fait que ces échanges océan-atmosphère sont très difficiles à mesurer à grande échelle par d’autres moyens, en particulier par satellite.

Pendant l’expérience Vasco, en janvier 2007, 6 aéroclippers ont été lâchés au-dessus de l’océan Indien tropical à partir des Seychelles.

Outre les résultats obtenus sur l’intensification des échanges océan-atmosphère au voisinage des systèmes orageux, deux des aéroclippers ont pénétré à l’intérieur du cyclone tropical Dora, en y supportant des vents supérieurs à 160 km/h, puis sont demeurés plusieurs jours dans l’œil du cyclone.

C’est la première démonstration de la capacité des aéroclippers à pénétrer à l’intérieur des cyclones, qui ouvre des pistes très prometteuses pour une meilleure connaissance et une meilleure prévision de ces phénomènes redoutables.

Références de l'article

J.P. Duvel1, C. Basdevant1, H. Bellenger1, G. Reverdin2, A. Vargas3 and J. Vialard2The aeroclipper: a new device to explore convective systems and cyclones
1 Laboratoire de Météorologie Dynamique (LMD), CNRS, UPMC, ENS, Ecole Polytechnique, Paris, France
2 Laboratoire d'Océanographie Expérimentation et Approches Numériques (LOCEAN), CNRS, UPMC, IRD, Paris,
France
3 Centre National d’Etudes Spatiales (CNES), Toulouse, France

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