7 Mai 2015

Agence Spatiale Européenne

L’Agence spatiale européenne (ASE), également désignée sous son acronyme anglais ESA (European Space Agency), est une agence spatiale intergouvernementale coordonnant les projets spatiaux menés en commun par une vingtaine de pays européens.

élaboration du programme spatial

Les lignes directrices du programme spatial de l'agence sont validées par le Conseil de l'Agence spatiale européenne qui se réunit à une fréquence déterminée par les décisions à prendre. Le Conseil est constitué par un représentant de chaque État membre. Pour les prises de décision stratégiques, généralement une fois tous les deux à trois ans, le Conseil est constitué des ministres exerçant la tutelle de l'activité spatiale dans leur pays.

Chaque état membre dispose d'une voix, quelle que soit sa taille ou sa contribution financière. Ce droit de vote ne s'applique pas lorsque l'objet de la décision porte sur un programme facultatif auquel le pays ne participe pas.

Le Conseil élit pour deux ans un président et des vices-présidents chargés de préparer les travaux et d'assurer la liaison avec les états membres et les membres de l'agence spatiale.

Les pays membres de l'ESA

  • Allemagne
  • Autriche
  • Belgique
  • Espagne
  • Finlande
  • France
  • Grèce
  • Irlande
  • Italie
  • Luxembourg
  • Norvège
  • Pays-Bas
  • Pologne
  • Portugal
  • République tchèque
  • Roumanie
  • Royaume-Uni
  • Suède
  • Suisse

 La Charte PECS (Plan for European Cooperating State) a pour objectif de préparer sur une période de 5 ans des pays européens désireux de devenir membre de l'agence en accroissant leur expertise dans le domaine de la recherche et du développement ainsi que sur le plan industriel. La Hongrie (2003), l'Estonie (2009) la Slovénie (2010) la Lettonie (2013) et la Lituanie (2014) font partie du PECS.

 D'autres États, européens ou non, ont conclu des accords de coopération : Ukraine (2008), Turquie (2004), Chypre (2009), Slovaquie (2010), Israël (2011) et Malte (2012). Enfin le Canada situé en dehors de l'Europe a depuis la création de l'agence spatiale un statut un peu à part en tant que membre associé.

La Science spatiale est un programme obligatoire, tous les États membres y contribuent en fonction de leur PNB. Tous les autres programmes sont optionnels, financés “à la carte” par les États participants.

Processus de sélection des missions scientifiques

Un projet de mission scientifique est sélectionné après avoir franchi les phases suivantes :

  • Appel à Idées : durant cette phase les communautés scientifiques sont sollicitées pour soumettre des propositions de mission. Les propositions font l'objet d'une évaluation par les pairs qui aboutit à une première sélection.
  •  Phase d'évaluation : Quatre missions au maximum sont sélectionnées par le Science Programme Committee. Chaque équipe détaille avec des ingénieurs de l'ESA la charge utile. La valeur scientifique et la faisabilité de la mission sont évaluées. Une des quatre missions est alors sélectionnée par le Space Science Advisory Committee.
  •  Phase de définition : Les coûts et le planning de la mission sont définis. Les partenaires à qui doivent être confiés le développement des instruments sont choisis.
  •  Phase de développement : durant cette phase, le projet est développé avec les industriels sélectionnés et mis en œuvre.

Programme Cosmic Vision

Le programme scientifique à long terme de l’ESA repose sur l’initiative « Cosmic Vision » initiée en avril 2004 pour identifier les missions à lancer au cours de la décennie 2015-2025. Il prend la suite des programmes Horizon 2000 (1984) et Horizon 2000 Plus (1994-1995) à l'origine des missions scientifiques lancées entre 1990 et 2014. Ce programme vise à répondre aux questions fondamentales que se pose l’humanité :

  • Comment sommes-nous passés du Big Bang à notre monde actuel ?
  • D'où vient la vie ?
  • Sommes-nous seuls ?

Les prochaines missions viseront à sonder Jupiter et ses lunes, étudier les exoplanètes, étudier la matière noire et l’énergie noire.

Programme Aurora

Le programme Aurora est constitué d'une série de missions spatiales ayant pour but l'étude du système solaire et en particulier de la planète Mars. Il vise notamment à élaborer une mission habitée vers Mars dans les années 2030.

Programme Living planet

Les missions d'observation de la Terre, regroupées au sein du programme Living Planet constituent le domaine d'activité le plus important de l'agence : il absorbe 28,3 % du budget (2015) soit 1254,3 millions €26. Il regroupe des satellites spécialisés orientés vers la recherche et des satellites tournés vers la collecte de données dont font partie les satellites météorologiques.

Dans le cadre de l’observation de la Terre, l’initiative conjointe ESA/Commission européenne de Surveillance mondiale pour l'environnement et la sécurité (COPERNICUS) répond aux besoins de l’Europe en matière de services d’information géospatiale. Elle donnera aux décideurs un accès autonome et indépendant à l’information, notamment pour ce qui concerne les questions d’environnement et de sécurité

Programme Galiléo

Le programme Galileo de positionnement par satellite représente en 2015 le deuxième poste de dépenses avec 15 % du budget soit 664,5 millions €. Le programme Galileo est une initiative commune de la Commission européenne et de l'ESA visant à doter l’Europe de son propre système mondial de navigation par satellite, civil et indépendant.

Premier système civil, il sera compatible et inter opérable avec le GLONASS russe et le GPS américain, créé à des fins militaires et offrant des services à usage civil, mais sans garantie de disponibilité.

En donnant à l’Europe une place de premier plan dans ce secteur stratégiquement et économiquement important, Galileo offrira à l'échelle mondiale un service de localisation garanti et de haute précision, placé sous contrôle civil. L’ensemble du système Galileo sera composé de 30 satellites et de l’infrastructure au sol associée. 

Les deux premiers satellites Galileo opérationnels ont été lancés le 21 octobre 2011 par une fusée Soyouz ST lancée depuis Sinnamary, près de Kourou (Guyane), après les satellites Giove A et B.

Programme Vols spatiaux habités

Programme Exploration

L’ESA fournira l’orbiteur qui étudiera les traces de gaz et le module d’entrée, de descente et d’atterrissage en 2016, ainsi que le transporteur et le rover ExoMars en 2018. Roskosmos sera responsable en 2018 du module de descente et de la plate-forme de surface, et fournira les lanceurs pour les deux missions. Les deux partenaires fourniront les instruments scientifiques et collaboreront étroitement lors de l’exploitation scientifique des missions.

En coopération avec Roskosmos (Russie), deux missions ExoMars (en 2016 et 2018) vont étudier l’environnement martien, notamment les aspects astro-biologiques, et développer puis démontrer de nouvelles technologies pour l’exploration planétaire, avec comme perspective à long terme une future mission de retour d’échantillons martiens.

Programme Lanceurs

Télécommunications

Le Programme de recherche sur les systèmes de télécommunications (ARTES) de l’ESA soutient le développement de technologies, de produits et de systèmes en partenariat avec l’industrie. Il a pour objectif de :

  • Aider l'industrie européenne à être »compétitive sur la scène mondiale
  • Soutenir la R&D technologique et les développements novateurs pour que de nouvelles technologies soient prêtes à être mises sur le marché
  • Établir des partenariats pouvant créer de la richesse, des emplois et de nouveaux services destinés aux citoyens européens
  • Améliorer notre vie quotidienne, depuis les services de santé jusqu’à la protection civile et les opérations de sauvetage.

Technologie

Opérations