29 Septembre 2011

Premier appel Cosmic Vision : M1, M2 et L1

La communauté française mobilisée pour le premier appel au programme Cosmic Vision de l'ESA

Une revue des participations françaises aux charges utiles des missions moyennes M1 et M2 du programme Cosmic Vision de l’ESA s'est tenue au CNES les 25 et 26 mars 2010. En effet, la communauté scientifique française a largement répondu présente à ce programme. Cette revue avait pour but de préparer au mieux les équipes françaises à la compétition finale qui mènera à la sélection de deux missions.

Petit rappel des faits : lors du premier appel à propositions de missions en 2007,  cinquante missions ont été proposées dont 22 pilotées par des scientifiques français. Six missions ont été retenues pour des études de faisabilité lors de la première phase de sélection. 

Mi février 2010, le Comité du Programme Scientifique (SPC) de l’ESA a sélectionné trois missions de classe moyenne dans le cadre du programme Cosmic Vision :

Ces trois missions sont donc entrées en phase de définition. Pour Euclid et PLATO, l’ESA devrait lancer vers le mois de juin les appels d’offres pour la fourniture de la charge utile auprès des laboratoires.

 

Les scientifiques réunis le 25 mars 2010

Mais la sélection ne s’arrêtera pas là : mi 2011, l’ESA ne gardera que deux de ces trois missions pour des lancements prévus en 2017 et 2018 au plus tôt. La phase de définition devrait lever les derniers points durs techniques mais aussi vérifier la capacité de ces missions à entrer dans le budget disponible

  • Euclid s’intéressera à des questions de physique fondamentale et de cosmologie : la nature de la matière noire et de l’énergie noire. Il cartographiera la distribution des galaxies pour faire apparaître l’architecture « noire » sous-jacente de l’Univers. Euclid est issu de deux propositions dont une proposition française, DUNE, qui avait fait l’objet d’une phase 0 au CNES.
  • PLATO se penchera sur l’une des questions scientifiques les plus anciennes : la présence de planètes autour d’autres étoiles et leur habitabilité. PLATO devrait pouvoir détecter des planètes telluriques similaires à la Terre et situées dans la zone d’habitabilité de leur étoile. PLATO étudiera également l’intérieur des étoiles en détectant les ondulations gazeuses qui parcourent leur surface. Là aussi, la communauté scientifique française est aux premières loges puisqu’un français pourrait bien être retenu comme Principal Investigator (PI).
  • Solar Orbiter frôlera le Soleil à une distance d’à peine 62 rayons solaires. Il étudiera notamment les régions polaires du Soleil et prendra des images du côté qui n’est pas visible depuis la Terre. Solar Orbiter emportera 10 instruments dont 6 à participation française.

Les deux missions de classe moyenne feront partie de la prochaine tranche programmatique de l’ESA (2015-2025), qui comprendra également au moins une "grande" mission de classe L qui sera choisie en 2012 entre les missions :

  • EJSM : étude de Jupiter et de ses satellites,
  • IXO : une mission d'astrophysique des rayons X
  • et LISA : une mission pour la détection des ondes gravitationnelles.

Lors de ce premier appel à propositions, l'ESA a également offert la possibilité à la communauté scientifique européenne de participer à des missions étrangères. Une proposition pour emporter l'instrument SAFARI destiné à étudier les conditions de formation des galaxies et des systèmes planétaires sur le satellite SPICA de la JAXA  (Japon) a été retenue pour étude. La décision finale quant à la sélection de la mission SPICA par la JAXA et à l'emport de SAFARI est attendue fin 2011. Ce télescope infrarouge devrait couvrir le spectre manquant entre celui du télescope Webb (ESA/NASA) et celui du télescope au sol ALMA.

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